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Locmaria Grand-Champ

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Un peu d’Histoire…

Lokmaria Gregam. La commune tire son nom du terme « loc » provenant du latin « locus » qui signifie « le lieu », suivi du nom du saint honoré sur place (ici Marie) et de sa commune « mère » Grand-Champ.

Ancienne trève du chef-lieu de canton, elle fut unie à Locqueltas (alors trève de Plaudren) en 1802 pour former une paroisse unique. À la réorganisation du diocèse en 1802, Locmaria fut érigée en paroisse ou succursale, mais sans cesser d’appartenir à la commune de Grand-Champ. Pour lui donner plus d’importance, on lui annexa le quartier de Locqueltas, pris sur Plaudren, et le recteur eut la faculté de résider dans l’une ou l’autre localité. Mais l’expérience montra les inconvénients de cette union, et en 1842 les deux conjoints furent séparés, pour vivre leur propre vie.

Locqueltas a obtenu son érection en commune en 1864, et Locmaria en 1889. Locmaria fut le siège d’une ancienne seigneurie appartenant vers 1350 à Pierre Chohan après son mariage avec Marie Lezou de Coët Candec. En 1686, la seigneurie passe par adjudication à Jean de la Bourdonnaye.

Blason « d’argent au cerf passant de gueules au chef d’hermines » C’est l’écu des Chohan de Coët Candec, famille noble attestée dès le XIe siècle. Locmaria Grand-Champ fut aussi le théâtre d’une des plus importantes batailles liée à l’histoire de la Chouannerie Bretonne : la bataille de Pont du Loc’h du 25 janvier 1800. Ce jour-là, les armées républicaines du général Harty s’affrontèrent aux troupes du célèbre Georges Cadoudal et de ses alliés, comme Pierre Guillemot alias « Le roi de Bignan ».

L’Église Sainte-Marie (19E S.)

L’église actuelle fut achevée en 1882. Elle reprend l’emplacement et les dimensions de l’ancienne chapelle que le recteur de l’époque considérait petite et définissait celle-ci comme « un simple oratoire non de pierres de tailles, mais de cailloux ».

Dès son arrivée le recteur Catric eut la volonté de reconstruire l’église. Homme déterminé, le recteur fit appel aux autorités religieuses et civils pour faire constater l’état de délabrement de l’édifice. Le comte de la Bourdonnaye, maire, était réservé sur le projet, et le vicaire général considérait l’idée comme pure folie. 

Mais les autorités, au vue de l’état de l’édifice, donnèrent raison au recteur entêté. Le mérite était grand, puisque tous les travaux s’étaient faits sans recourir aux deniers publics, mais avec la générosité des habitants principalement. D’ailleurs, l’inscription sur la tour le rappelle volontiers : « SUDORE POPULI AD GLORIAM MARIAE STAT » (Au prix de la sueur du peuple, pour la gloire de Marie, la voici debout). 

Le style est néo-gothique. La tour quadrangulaire tout entière de granit taillé s’élève en trois étages distincts. Au rez-de-chaussée, le porche est ouvert sur trois côtés par de grandes arcades brisées. Il est décoré d’arcatures aveugles. L’étage des cloches présente sur chacune de ses faces un oculus au-dessus de longues baies subdivisées en deux lancettes.

La tour est sûrement le plus bel élément architectural de cette église. 

La nef est dallée de granit et couverte d’une voûte légère dont les arcs retombent sur des colonnes engagées dans les murs et doublées aux angles du transept. Une jolie porte à claire-voie orne le confessionnal de la chapelle méridionale. On peut voir dans l’église une statue de Saint Eloi, dû à la dévotion du recteur Catric qui construisit d’ailleurs également une fontaine en son honneur.

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