Logo Vannes

Portrait de Jules Philippe

À 33 ans, Jules Philippe entame sa troisième année au sein de la SNSM d’Arzon. Moniteur de kayak, Jules a déjà une quarantaine d’interventions à son compteur !

À 33 ans, Jules Philippe entame sa troisième année au sein de la SNSM d’Arzon. Moniteur de kayak, Jules a déjà une quarantaine d’interventions à son compteur ! Un engagement qui a le goût de la solidarité et du courage, animé par une véritable passion de la mer !

Jules Philippe fait partie des derniers bénévoles accueillis au sein de la station Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) d’Arzon.
Arrivé dans le Golfe du Morbihan depuis une dizaine d’années, le jeune homme encadre les kayakistes sur la Petite Mer au sein de Kerners Kayak. « Avant, quand j’étais en mer avec des clients et que j’entendais la sirène, je leur disais : là vous voyez, des gens quittent ce qu’ils sont en train de faire pour aller secourir d’autres personnes en mer.» Petit à petit, l’idée de l’engagement commence à germer. Puis il saute le pas et pose sa candidature. L’équipage se réunit et l’accueille à l’unanimité. « C’est important de préciser qu’il faut que tout le monde soit d’accord. Et c’est ça aussi qui est sympa : quand on arrive, on sait qu’on est accepté par tous ! »

Une grande famille

Jules enchaîne alors les entraînements qui lui permettent de découvrir l’équipage et le matériel : « la première fois qu’on monte sur le bateau, c’est impressionnant. C’est une sacrée machine ! » Passée l’appréhension, il ressent rapidement l’esprit d’équipe, de solidarité, de respect et de compréhension mutuels envers les autres bénévoles. « Certains ont de l’expérience dans la mécanique, d’autres dans la voile. On vient de milieux différents. Mais, on n’est pas là pour prouver quoi que ce soit. On marche ensemble, en avance ensemble. C’est ça qui est vraiment fédérateur. La SNSM, c’est un peu comme une famille habillée en orange, par tous les temps. »

On n’est pas là pour prouver quoi que ce soit. On marche ensemble, on avance ensemble.

Puis arrive sa première intervention, forcément parmi celles que l’on n’oublie pas : « J’allais me coucher quand mon téléphone sonne. Je n’avais pas encore enregistré le numéro de Woalen, l’application mobile pour les opérations de la SNSM. Elle indique “intervention déclenchée”. J’ai sauté dans mon short, mes chaussures et j’ai pris la voiture. J’étais un peu stressé mais au port l’équipage m’avait attendu. J’apprends alors qu’on part pour une évacuation sanitaire sur Houat. Il y avait beaucoup de brouillard. Le gyrophare, le moteur et le turbo qui sifflent, c’était impressionnant. Le patron filait plein gaz alors qu’on ne voyait rien devant. Il faisait tout aux instruments et à la connaissance du lieu et du bateau. C’était ma première intervention, tous ces détails restent gravés dans ma mémoire ! ».