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Portrait de Fabrice Toledo

Au départ de port Saint-Jacques à Sarzeau, nous avons embarqué à bord du semi-rigide de Fabrice Toledo, notre guide de pêche, dans l’espoir de taquiner quelques poissons…

Attrapez un gros poisson avec Fabrice Tolédo

Les choses vraiment importantes à nos yeux figurent rarement sur nos to-do-list*. On n’y place pas l’essentiel qui est de vivre des expériences authentiques avec ceux que l’on aime. Par exemple, jamais je n’aurais pensé y inscrire une partie de pêche en mer en famille ! Et pourtant, mon escapade sur la Presqu’île de Rhuys m’a permis de découvrir un moment de partage simple et inoubliable ! Au départ de port Saint-Jacques à Sarzeau, nous avons embarqué à bord du semi-rigide de Fabrice Toledo, notre guide de pêche, dans l’espoir de taquiner quelques poissons… Récit d’une expérience à marquer d’une pierre blanche (ou sur VOTRE prochaine to-do-list*) !

Il est 9h au port Saint-Jacques. Certes ce n’est pas l’aurore, mais pour un jour de vacances, cela reste un départ matinal. Le petit port de Sarzeau grouille déjà d’activités : quelques bateaux (partis eux à l’aube) accostent, les cales remplies de poissons encore frémissants. L’atmosphère bon enfant des quais dissipe nos premières craintes. Il faut dire que c’est notre première sortie de pêche en mer en famille… Et comme toute première, l’appréhension se mêle à l’excitation.

Le semi-rigide de Fabrice Toledo largue les amarres. Notre guide de pêche distribue les gilets de sauvetage. Ethan prend immédiatement place à côté de son papa à l’avant du bateau, quand Sarah, plus craintive, préfère rester près de Fabrice. Nous sommes rapidement happés par le spectacle qu’offre la sortie du port : le site naturel de la pointe Saint- Jacques précède sa plage de sable fin, encore vierge de toute empreinte si ce n’est celles des petits gravelots batifolant au bord de l’eau.

« Nous faisons cap vers Hoëdic », précise Fabrice. « Ce sera notre lieu de pêche pour ce matin ». La navigation prend son rythme de croisière et devient une aventure à part entière. Le vent fouette nos visages, les enfants hurlent de joie à chaque franchissement de vagues, dont les crêtes atterrissent parfois par rafales à l’arrière du bateau. C’est bon, tout le monde est bel et bien réveillé !

Au bout d’une vingtaine de minutes, on aperçoit quelques mouettes tournoyer, signe que des bancs de poissons ne doivent pas être loin. On commence à ralentir. Le radar du bateau s’anime. Fabrice coupe le moteur et distille ses premiers conseils en aidant petits et grands à armer sa canne à pêche : « il faut s’imaginer ce qui se passe au fond de l’eau. Ce n’est pas une piscine. Ici les fonds ne sont pas plats. C’est vallonné, il y a des rochers, des plateaux, des bancs d’algues… Il faut en avoir conscience et laisser dériver le bateau sur les plateaux pour aller tranquillement sur l’habitat des poissons. »

Le premier apprentissage est donc cérébral ? « Il faut s’imaginer les poissons au fond et essayer d’animer le leurre pour qu’il soit le plus réel possible et ainsi défier leur méfiance ». Avec Fabrice, la pêche n’a donc rien à voir avec l’attente passive du « coup de chance ». Il poursuit : « ce que j’aime, c’est transmettre ma passion. Cela passe par la pédagogie et l’attention envers les stagiaires, c’est-à-dire que l’on va essayer de transmettre nos techniques et notre vision de la mer. »