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Er Lannic, les cromlechs engloutis

Au nord d’Arzon, l’ilot d’Er Lannic abrite deux alignements de menhirs en forme de fer à cheval en partie immergés par la mer. Pour voir ces vestiges de plus près, embarquez pour le circuit Er Lannic couplé avec la visite du cairn de Gavrinis.

Une double enceinte mégalithique insulaire

Au sud de l’île de Gavrinis, l’ilot sauvage d’Er Lannic abrite de surprenants vestiges mégalithiques en partie immergés par la mer. Ces enceintes constituées de menhirs révèlent deux hémicycles en forme de fer à cheval. Comme pour Gavrinis, le site témoigne de la remontée des eaux depuis l’époque néolithique.

Le cromlech nord disposé sur l’îlot présente une forme quadrangulaire de 50 m de diamètre qui s’ouvre au sud. Il est constitué de 65 menhirs allant de 1,20 m à 4,40 m de hauteur. 

Le cromlech sud de forme circulaire est en partie immergé par la mer. Il s’ouvre vers l’est sur 60 m de diamètre et est aligné sur le lever du soleil. Il compte une trentaine de menhirs d’une hauteur régulière de 4 mètres. 

D’autres pierres levées ont été retrouvées sur le site d’Er Lannic, qui abrite au total pas moins de 119 menhirs ! Les fouilles archéologiques ont permis de dater l’édification de ces hémicycles aux alentours de 3500 avant notre ère. 

L’excursion touristique au large d’Er Lannic

L’île d’Er Lannic demeure une propriété privée et une réserve ornithologique interdite d’accès au public. On peut toutefois la voir depuis l’île de Gavrinis qui lui fait face ou en l’approchant depuis la mer, mais sans pouvoir y accoster.

Le site du Cairn de Gavrinis propose une visite jumelée avec Er Lannic sous forme de circuit commenté. La visite se fait au départ du port de Lamor-Baden et propose le contournement en bateau de la double enceinte mégalithique d’Er Lannic couplée à la visite du cairn. Comptez environ 2 h 30 pour l’excursion complète.

Un site archéologique découvert au 19e siècle

Le premier hémicycle du site mégalithique d’Er Lannic est découvert par G. de Closmadeuc en août 1866. Il découvre quelques années plus tard le second hémicycle fortuitement lors des grandes marées en 1872. 

En 1919, le relevé réalisé par R. Merlet offre une vision nouvelle de l’ensemble mégalithique avant la restauration du site par Z. Le Rouzic et Saint-Just Péquart de 1923 à 1926. En 1991 et 1992, une association de plongée sous-marine spécialisée dans le mégalithisme régional a effectué différents relevés topographiques des lieux.

Les fouilles effectuées par Z. Le Rouzic ont révélé une grande quantité de fragments de céramique (coupes à pied creux) qui laissent alors supposer une fonction cultuelle du lieu. Des centaines de silex, polissoirs et haches polies ont aussi été mises au jour.

Parmi les hypothèses émises, outre la fonction de sanctuaire et de centre religieux de ces deux hémicycles, il semblerait que le site puisse également avoir été occupé par un atelier de taille et de façonnage de haches polies.