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Circuit en remontant la Marle – Vannes

  • Durée : 1h
  • GPS : 47.65441666923242, -2.758065581446841
  • Distance : 3.7 km
  • Départ : Place Gambetta
  • Difficulté : Facile

En ur sevel get ar Marl – Balisage jaune n°2

Ce circuit présente un intérêt historique, patrimonial et architectural pour découvrir ou redécouvrir la ville de Vannes. Le tour de l’étang au Duc offre une halte de verdure et de calme avant d’entrer dans le cœur du « Vieux Vannes ».

Le parcours permet d’admirer les maisons à pans de bois, notamment dans la rue St Patern, les « portes » des remparts de l’ancienne ville fortifiée, les lavoirs sur la rivière la Marle. La visite du Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (CIAP) à l’Hôtel de Limur complète le parcours.

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DÉTAIL DU CIRCUIT

Entrer par la Porte Saint Vincent. Juste après à droite, emprunter la Venelle de la Tour Trompette. Franchir la Marle et traverser le square Frélaut. Remonter à gauche la rue Alexandre Le Pontois le long des jardins.  Aux lavoirs, traverser et monter dans les jardins de la Garenne. Continuer par la rue de Saint Tropez.

Trouver le passage vers la rue de l’Etang qui suit la rivière pour déboucher sur le Boulevard de la Paix. Traverser et longer l’étang au Duc par la droite. Suivre les rues Renan et Le Braz. Entrer dans le parc et faire le tour de l’étang. A la sortie du parc, retraverser le Boulevard de la Paix.

Suivre la rue de l’Etang à droite jusqu’à la Place Cabello. Descendre la rue Saint Patern puis tourner à gauche. Pénétrer dans la ville médiévale par la Porte Prison. A la Place Brulée, en bas de la Cathédrale, tourner à gauche par la rue des Vierges. Remarquer la statue de Saint Emilion.

Redescendre la Place des Lices et suivre la rue Saint Vincent pour retrouver le Port.

LE PORT DE VANNES

Aujourd’hui les bateaux des plaisanciers ont remplacé les caboteurs et l’esplanade du port, piétonnière, est un lieu de promenade. Face au port, l’hémicycle de la place Gambetta est une place construite au milieu du XIXème. Les façades blanches des immeubles, qui se développent en arc de cercle de part et d’autre de la porte Saint-Vincent, contribuent à la mise en valeur du site. C’est l’un des lieux les plus animés de la ville.

La porte Saint-Vincent, érigée en 1624 et restaurée en 1747, est sans aucun doute la plus belle porte des fortifications. Le décor de niches à coquilles et de colonnes à chapiteaux a remplacé les meurtrières, les mâchicoulis et autres artifices défensifs. Remarquer la statue du Saint et les armes de la ville.

PORTE ET TOUR CALMONT (XIVème siècle)

Au XIVe siècle, le Duc Jean IV souhaite agrandir la ville et donc entreprend la construction de la nouvelle enceinte avec la porte Calmont vers la presqu’île de Rhuys. Cette porte conserve les traces des deux pont-levis à balancier.

Cette porte était défendue, à droite, par une tour qui s’élevait sur trois niveaux. Elle est aujourd’hui écrêtée de son dernier niveau où se trouvait un chemin de ronde. Elle possède une salle basse percée d’une canonnière orientée vers le port et une salle de garde avec une seconde canonnière orientée vers le château de l’Hermine.

CHÂTEAU DE L’HERMINE

Le Château de l’Hermine fait tellement corps avec les remparts que l’on pourrait penser, à tort, qu’il est un élément constituant des fortifications de la Ville de Vannes. En réalité, cet édifice est un hôtel particulier de la fin du XVIIIe siècle qui a été construit à l’emplacement de l’ancien Château de l’Hermine. Il ne reste plus rien aujourd’hui du premier château. En 1784, Julien Lagorce, traiteur-pâtissier, rachète le château et détruit ses deux tours en ruine pour y bâtir un hôtel-restaurant, d’où l’autre nom donné au monument : l’Hôtel Lagorce qui fermera ses portes en 1803.

À partir de 1876, racheté par l’État, le château assurera différentes fonctions : école d’artillerie, siège de la Trésorerie Générale du Morbihan, école de Droit…. Propriété de la ville depuis 1976, il fait l’objet d’un projet de restauration. Au pied du château, le jardin, créé dans le pur style des jardins à la française, est essentiellement visuel et décoratif et contribue à la mise en valeur du Château de l’Hermine.

TOUR DU CONNÉTABLE (XVème siècle)

La tour du Connétable présente une hauteur remarquable qui permet de surveiller le plateau du Garenne situé en face. Le connétable était le chef des armées du Duc. Intégrée à la muraille orientale de la ville, cette majestueuse tour fut conçue lors de l’agrandissement des remparts engagé à la fin du XIVe siècle. Cependant, ses caractéristiques architecturales montrent qu’elle est réalisée plus tard sous le règne du duc Jean V (1399-1442) pour le frère du Duc, Arthur de Richemont.

Les arrachements de murs de part et d’autre du pan coupé, visibles du côté intérieur, montrent que la tour faisait également partie d’une seconde enceinte protégeant la basse-cour du château de l’Hermine. Le soin apporté aux linteaux des mâchicoulis ornés d’arcs tréflés du côté de la basse-cour reflète l’intégration de la tour à la vie de la cour ducale et au château. Tour arrondie vers l’extérieur, elle comprend cinq niveaux avec une tourelle hors-œuvre qui abrite un escalier.

Les trois salles polygonales superposées au cœur de l’édifice étaient réservées à l’habitation. Le troisième niveau, salle de réception ou chambre destinée au connétable est remarquable par ses hautes fenêtres à meneaux et par sa cheminée monumentale. Au XVIIIème siècle, la tour sert de prison. Devenue propriété privée au XIXème siècle, elle est rachetée en 1975 par la ville qui l’a restaurée pour la mettre à la disposition du public à l’occasion d’expositions ou de visites guidées.

REMPARTS

Vannes conserve encore aujourd’hui les trois quarts de son enceinte fortifiée. Au nord, des portions de la muraille gallo-romaine ont résisté aux outrages du temps. Les portes fortifiées telle la Porte Prison ou celle de Calmont sont protégées par des tours et des pont-levis à balanciers.

Au pied des remparts, le jardin qui borde la rivière de la Marle est l’un des fleurons des jardins vannetais. La Ville de Vannes est récompensée par le label 4 fleurs des Villes fleuries. Pour la petite histoire, sachez que pour le seul jardin des remparts, 30 000 fleurs sont nécessaires à sa décoration.

LAVOIRS DE LA GARENNE

En contrebas des remparts, les lavoirs, avec leur aspect courbé et l´emploi d´un colombage au premier étage, présentent un aspect ancien alors qu’ils ont été construits au début du XIXe siècle sur la rive droite de la rivière. Les laveuses prenaient place sur les dalles de pierre aménagées sous la galerie. Légèrement en aval, sous le pont qui enjambe la Marle, une écluse permettait de régulariser le niveau de l’eau.

Une fois lessivé, puis rincé, le linge était mis à sécher sur les terrains voisins comme l’attestent les anciennes cartes postales. Les rez-de-chaussée étaient réservés aux buanderies, alimentées par des cheminées tandis que les étages étaient utilisés pour des logements. Ces installations seront abandonnées après la seconde guerre.

JARDINS DE LA GARENNE ET MONUMENT AUX MORTS

Au cœur de la cité, c’est le plus ancien parc public. Il présente un relief marqué et un dénivelé important. Le plateau supérieur est composé d’une grande place d’armes circulaire autour de monuments aux morts et entourée de parterre de plantes de bruyères, rhododendrons, azalées et vivaces. La seconde partie est plantée de grands arbres d’alignement abritant de larges allées de promenade.

ETANG AU DUC

Ce plan d’eau, établi vraisemblablement au temps des ducs, est alimenté artificiellement par un détournement du ruisseau du Liziec et le creusement d’un canal artificiel, pour alimenter un moulin qui, transformé à maintes reprises, a subsisté jusqu’en 1974. Cet espace vert borde un plan d’eau de plus de 10 hectares. Il offre une végétation spontanée de bords d’eau : joncs, iris, roseaux, aulnes et une collection remarquable 52 variétés rares et recherchées de camélias Higo, en fleurs en fin d’hiver.

L’étang est un site d’hivernage régulier pour plusieurs espèces d’oiseaux (fuligule milouin, fuligule morillon, canard colvert, grèbe huppé, grèbe castagneux…) et accueille toute une faune piscicole (goujon, gardon, perche, rotengle, tanche, truite, sandre et brochet…). Il n’est pas rare d’y rencontrer des pêcheurs.  L’étang a donné naissance à une légende mettant en scène une séduisante et belle princesse, à qui ce plan d’eau appartenait et qui était recherchée en mariage par un grand seigneur.

Pour ne pas avoir à l’épouser une fois toutes les conditions remplies, la jeune fille amoureuse de son frère de lait préfère se précipiter dans l’eau. Cette princesse, transformée en sirène, sort quelquefois de l’étang pour s’asseoir au soleil sur un rocher et y peigner sa longue chevelure blonde…

QUARTIER ET EGLISE DE SAINT PATERERN

Implanté sur la colline de Boismoreau, le quartier Saint-Patern est le plus ancien de la ville. Les fouilles archéologiques ont révélé de nombreux vestiges de la cité gallo-romaine des Vénètes, Darioritum.

Reconstruite au XVIIIe siècle, l’église oppose à son apparence austère, la richesse d’un mobilier constitué de retables des XVIIe et XVIIIe siècles. Restaurée entre 2006 et 2008, l’église a retrouvé ses volumes initiaux, en supprimant les rajouts intempestifs du siècle dernier.

PORTE PRISON (XIV – XVème siècle)

Cette porte est la plus ancienne de la cité. On pense qu’elle existait déjà au III ou IVème siècle. L’ancienne voie romaine, traversant d’ouest en est le castrum établi sur la colline voisine de Saint Patern, passait probablement au voisinage direct de cette porte.  Reconstruite sous le duc Jean IV, au cours de la seconde moitié du XIVe siècle, cette porte est en granite appareillé. Elle est caractérisée par une porte charretière sous arc brisé et une poterne pour le passage des piétons.

Les rainures surmontant ce double passage montrent que la porte était commandée par un double système de pont-levis. Une herse coulissante fermait le sas à l’arrière. Remarquer entre les rainures du pont-levis, un écu sculpté aux armes de Bretagne. Après la Révolution, la porte sert de lieu d’incarcération pour les hommes et prend alors le nom de Porte Prison.

La seconde moitié du XIXe siècle voit l’aliénation de l’édifice à des propriétaires privés qui n’ont pas toujours les moyens de l’entretenir. Classée Monument Historique en 1912, la porte Prison est achetée par la ville en 1934 et fait alors l’objet de plusieurs campagnes de restaurations ; la dernière datant de 2010-2011.

CATHÉDRALE

Sur la colline du Mené, la cathédrale Saint-Pierre domine la ville. Au XVe siècle, la nef à vaisseau unique est restaurée dans le style gothique. Au nord du sanctuaire, une chapelle dédiée au Saint Sacrement est un joyau d’architecture renaissance. <Le tombeau de Saint Vincent Ferrier se trouve dans le bras nord du transept, orné de la très belle tapisserie d’Aubusson.

Lors de la Contre-Réforme, l’église est dotée d’un nouveau mobilier liturgique, comme le retable baroque dédié à Saint-Vincent. Au XIXe siècle, le mauvais état de l’édifice nécessite la reconstruction de la façade occidentale, dans un style néogothique cher aux émules de Viollet-le-Duc.

HÔTELS PARTICULIERS DE LA RUE SAINT VINCENT

La plupart des hôtels sont édifiés dans la deuxième moitié du XVIIe siècle pour ou par les parlementaires, en exil à Vannes entre 1675 et 1690. La construction présente des signes de richesse avec l’utilisation de la pierre, une belle façade sur rue, élévation à quatre niveaux, l’entourage des fenêtres en pierre blanche, un jardin à l’arrière avec une petite cour intérieure. Certains conservent encore escaliers, cheminées et décors intérieurs de cette époque.

HÔTEL DONDEL – 8 RUE SAINT-VINCENT

Construit dans la première moitié du 17e siècle, l’hôtel Dondel est acquis en 1680 par Pierre Dondel, seigneur de Keranguen, conseiller du roi et premier magistrat au siège présidial de Vannes. C’est dans cet hôtel que le général Hoche établit en 1794 son quartier général lors du débarquement des émigrés à Quiberon.