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GRP© Grand-Champ à Plaudren

rando de grand champ a plaudren
  • Durée : 7h20, VTT : 4h30, A cheval : 5h30
  • Distance : 29 km
  • Départ : Lat : 47.7584 - Lng : -2.84477
  • Difficulté : Difficile

DÉTAIL DU CIRCUIT

1 – Grand-Champ centre

Au centre de Grand-Champ, non loin de l’église, une maison de maître abrite l’Office de Tourisme intercommunal. Derrière l’église, une allée plutôt qu’une route conduit au château de Penhouët (privé) que vous contournez.

Le portail ouvert laisse entrevoir au bout de l’allée un corps de bâtiment à étages réparti de chaque côté de la porte d’honneur surmontée d’un fronton, avec à droite, la chapelle de style néo-classique et à gauche, l’orangerie. Un grand mur d’enceinte entoure les jardins à la française, attribués selon la tradition à Le Nôtre.

Bâti sur la rive du Loc’h, à l’entrée d’une forêt, ce château présente l’ordonnance classique des châteaux du XVIIIème siècle. Edifié par Blévin, sieur de Penhouët, il est occupé pendant la chouannerie (fin XVIIIème- début XIXème) par les Royalistes puis réquisitionné par les Républicains. Le grand couturier Karl Lagarfeld en devient propriétaire à la fin du XXème siècle puis le revend quelques années plus tard.

Attention à la portion de route le long de la RD 179. Puis, alternance de chemins d’exploitation et de petites routes jusqu’à Botségalo.

2 – Kerret

A partir de là, le GRP passe dans les bois de Botségalo. Un léger crochet vaut la peine pour monter à la Chapelle Notre Dame du Cloître où se sont déroulés des évènements dramatiques à la fin de la deuxième guerre mondiale.

Seul le chemin de randonnée permet d’accéder à ce sanctuaire en haut d’une colline, au milieu des bois de Botségalo.
Au XIIème siècle, des moines cisterciens défichent les terres, fondent l’abbaye de Lanvaux et bâtissent en ces lieux une chapelle dédié à la Vierge entourée d’un cloître.

A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, un réseau de résistants y trouve refuge caché dans les bois. Mais en juillet 1944, ils sont repérés par les Allemands, qui surveillent les environs à partir du clocher de Grand-Champ ; tous sont exécutés et la chapelle brûlée par les Allemands.

Grâce à la mobilisation des habitants de Grand Champ, la chapelle a pu être reconstruite dès 1984. En contrebas, la fontaine St Nicodème a été refaite en 1989. Cheminer en sous-bois, traverser la RD 150 et longer le ruisseau de Kerrivalain toujours en forêt jusqu’à Lost er Len.

Suivre le chemin d’exploitation puis descendre sur l’ancienne voie ferrée. Traverser le ruisseau. Descendre la route par la droite pour passer sous la voie express Vannes-Locminé. Après le pont, à Keribio, remonter à gauche jusqu’en lisière de bois où le sentier part à droite.

3 – Talnay-variante vers Colpo

500 m après les maisons de Talnay,

  • Possibilité d’aller voir le site de Larcuste à 1.7 km en suivant le chemin à gauche.
    Ces deux sépultures datent de la Préhistoire, au début du Néolithique (4500 avant J.C.). Elles étaient à l’origine recouvertes de terres formant un monticule (aussi appelé cairn). Le premier dolmen comporte 2 chambres funéraires et le second 6 disposées le long d’un couloir. Des fouilles ont permis de dégager des tessons de poterie, une hache polie , et une perle de collier en quartz visibles au Musée Polymathique de Vannes.
  • Possibilité d’aller au bourg de Colpo à 3.5 km par le chemin de gauche (circuit de Keribio)
  • Ou continuer vers Plaudren par le chemin de droite. Suivre de vieux chemins creux. Longer la lisière du Bois de Chohan et franchir le ruisseau de Rodué. Après le bois, vous empruntez des petites routes à faible circulation. Ne pas manquer le dolmen de Men Gouarec.

Men Gouarec signifie “pierre courbée” en breton. Situé entre la ferme de Kerdiren et celle de Coleho, à 500 m à l’est de la RD 778, au milieu d’une parcelle, ce dolmen est bien visible l’hiver quand la terre est nue. Autrement, un passage est laissé à partir du chemin d’exploitation.

C’est une allée couverte, dernière évolution des dolmens à l’époque néolithique (2200 à 2000 av. J.C.). Les parois du couloir et de la chambre forment une continuité et vont en s’élargissant vers le fond. L’entrée est orientée à l’est. Une petite dalle correspond peut-être à un seuil. La paroi nord comprenait sept supports dont deux manquent. La paroi sud devait en avoir autant mais il n’en reste que trois. Les pierres sont imbriquées les unes dans les autres pour éviter l’infiltration de la terre.

La hauteur intérieure varie entre 1,40 m et 1,60 m. Le monument était entouré d’une enceinte elliptique. Sur la face externe de la dalle de chevet, recouverte de lichen, remarquer une sculpture : il s’agit d’une paire de seins, peut-être en réemploi d’une stèle plus ancienne.

Ce dolmen est une tombe fouillée par MM. J. L’Helgouac’h et J. Le Cornec, archéologues, en 1968. Ils ont mis à jour des restes de “bouteilles à collerette”, récipients au goulot pourvu d’un large bourrelet circulaire. Connues dans toute la moitié Nord de l’Europe, ces poteries n’ont été utilisées que très peu de temps. Leur présence est donc un indice précieux qui témoigne de l’occupation du monument à la fin du Néolithique.

4 – Le Toul Douar

Deux possibilités :

  • Le GRP serpente dans le Bois du Goluth pour déboucher au menhir de La Croix Peinte appelé aussi Quenouille de Gargantua. Il est possible de se rendre à Plaudren à 2.2 km par un chemin d’exploitation.

Voici l’un des grands menhirs des Landes de Lanvaux. Menhir signifie en breton « pierre dressée ». Ce bloc de granite d’une hauteur de 5,70 m, soit celle d’une maison sans étage penche légèrement vers le nord. Il date du néolithique (4000 ans av J.C.). Une fouille ancienne a été pratiquée au pied sans aucun résultat. Quatre autres pierres plus petites ont été trouvées à une centaine de mètres au sud laissant penser à un alignement.

La raison d’être des menhirs est encore sujet d’étude : éléments de culte ? Point de repère géographique ? Lieu de souvenir ?
Compte-tenu de leur grande taille, les mégalithes sont associés à des croyances surnaturelles. La légende raconte que Gargantua, personnage de grande taille de Rabelais, laissa tomber ici un caillou qui le gênait dans sa chaussure. Une autre que la femme de Gargantua y laissa tomber sa quenouille.

Le nom de Gargantua fait écho à Gregam Tual, Dieu celtique qui un pied de chaque côté de la rivière, a un rôle de passeur. Au bas du menhir, une croix peu visible est gravée dans la roche. Certains monuments ont été christianisés, une façon pour l’Eglise de s’approprier ces vestiges d’une autre culture.

  • Une variante permet de gagner le bourg de Plaudren par le circuit balisé en jaune.

5 – Plaudren centre

Le bourg de Plaudren domine la vallée de l’Arz, entre pays Gallo et pays bretonnant, comme le montre l’inscription dans le chœur de l’église. Si le nom de la commune signifie « paroisse de St Audren », l’église est dédiée à St Bily, évêque de Vannes vers l’an 900. L’écureuil ou Rah-Koëd, chat des bois en breton est l’emblème de la commune.

L’église primitive a beaucoup souffert notamment pendant la Révolution. A la fin du XIXème siècle, une nouvelle a été construite en style néoroman qui se caractérise par les chapelles circulaires, le choeur en demi cercle, des ouvertures en plein cintre (arrondies), La commune de Plaudren se situe en limite du pays bretonnant. De l’autre côté de l’Arz, c’est le gallo qui était parlé.

Il est intéressant de trouver à l’intérieur de l’église une mosaïque avec une inscription en breton : “IHS E SAKREFIS EN OVEREN JEZUS HUR SALVER E ZISCHEN” que l’on traduit par “Au sacrifice de la messe, descend Jésus notre sauveur”.
Saint Bily est le Patron de la Paroisse. Il est né vers 840 près de Redon. En 892, il devient évêque de Vannes. St Bily a été le témoin et la victime de l’extrême dureté du IXème siècle, l’une des périodes les plus tragiques de l’histoire de Bretagne. Les princes Bretons poursuivent avec acharnement la guerre contre les vikings et sortent vainqueurs à Questembert en 879.

Mais les Vikings sauront profiter des dissensions entre eux pour contrôler la quasi-totalité du pays à la fin du IXe siècle. L’évêque Bily s’est sans doute réfugié à sa résidence de Plaudren, mais assure ses activités pastorales dans son diocèse de Vannes et même jusqu’à Quimper et Vannes, les évêques titulaires ont pris la fuite, toutes les paroisses sont anéanties entre la Vilaine et le Blavet.

On rapporte que c’est à l’emplacement du calvaire qui porte son nom que St Bily a été sauvagement tué par les vikings. Il figure comme martyr à la cathédrale de Vannes en date du 23 juin, sans que l’on puisse fixer de façon certaine l’année de sa mort : 915 d’après la tradition ou peut-être 919, année la plus tragique dans le pays de Vannes.

On dit aussi que le Saint homme, bien que la tête tranchée, aurait cependant pu aller à pied de Guervasy à l’emplacement actuel de la fontaine, et que l’herbe pousserait avec une vigueur particulière sur la trace de ses pas.