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GRP© Plaudren à Trédion

vue aerienne landes lanvaux
  • Durée : 4h30 - VTT : 1h45 - À cheval : 2h
  • GPS : Lat : 47.7802 Lng : -2.6915
  • Distance : 17 km
  • Départ : Eglise St Bily à Plaudren
  • Difficulté : Moyen

DÉTAIL DU CIRCUIT

1 – Plaudren centre

Le bourg de Plaudren domine la vallée de l’Arz, entre pays Gallo et pays bretonnant, comme le montre l’inscription dans le chœur de l’église. Si le nom de la commune signifie « paroisse de St Audren », l’église est dédiée à St Bily, évêque de Vannes vers l’an 900. L’écureuil ou Rah-Koëd, chat des bois en breton est l’emblème de la commune.

L’église primitive a beaucoup souffert notamment pendant la Révolution. A la fin du XIXème siècle, une nouvelle a été construite en style néoroman qui se caractérise par les chapelles circulaires, le choeur en demi cercle, des ouvertures en plein cintre (arrondies),

La commune de Plaudren se situe en limite du pays bretonnant. De l’autre côté de l’Arz, c’est le gallo qui était parlé. Il est intéressant de trouver à l’intérieur de l’église une mosaïque avec une inscription en breton : “IHS E SAKREFIS EN OVEREN JEZUS HUR SALVER E ZISCHEN” que l’on traduit par “Au sacrifice de la messe, descend Jésus notre sauveur”. Saint Bily est le Patron de la Paroisse.

Il est né vers 840 près de Redon. En 892, il devient évêque de Vannes. St Bily a été le témoin et la victime de l’extrême dureté du IXème siècle, l’une des périodes les plus tragiques de l’histoire de Bretagne. Les princes Bretons poursuivent avec acharnement la guerre contre les vikings et sortent vainqueurs à Questembert en 879. Mais les Vikings sauront profiter des dissensions entre eux pour contrôler la quasi-totalité du pays à la fin du IXe siècle.

L’évêque Bily s’est sans doute réfugié à sa résidence de Plaudren, mais assure ses activités pastorales dans son diocèse de Vannes et même jusqu’à Quimper et Vannes, les évêques titulaires ont pris la fuite, toutes les paroisses sont anéanties entre la Vilaine et le Blavet. On rapporte que c’est à l’emplacement du calvaire qui porte son nom que St Bily a été sauvagement tué par les vikings.

Il figure comme martyr à la cathédrale de Vannes en date du 23 juin, sans que l’on puisse fixer de façon certaine l’année de sa mort : 915 d’après la tradition ou peut-être 919, année la plus tragique dans le pays de Vannes. On dit aussi que le Saint homme, bien que la tête tranchée, aurait cependant pu aller à pied de Guervasy à l’emplacement actuel de la fontaine, et que l’herbe pousserait avec une vigueur particulière sur la trace de ses pas.

Rochers de Prédalan (Plumelec) : Au centre d’une clairière, un amas de gros blocs de granite polis par l’érosion suscite bien des interrogations. Il s’agit d’un chaos naturel avec des formes de bassins ou de gouttière créées par le ruissellement de l’eau de pluie. Nombreuses sont les légendes de sacrifices humains où le sang des victimes s’écoule le long des rigoles !
Mais il est permis d’y voir un lieu d’extraction et de taille des nombreux mégalithes présents sur le territoire.

2 – Trédion Aguénéac

Au nord de la commune vers Sérent, le long de la rivière de la Claie, le village d’Aguénéac, ancienne trêve d’Elven, ne constitue une étape qu’en raison de la possibilité d’hébergement, sur une portion de parcours éloignée des pôles touristiques.

Trédion : Château de Trédion : En forme de U, ouvrant au nord sur le plan d’eau et au sud sur le parc, le château présente des façades harmonieuses surmontées de nombreuses tourelles. Du premier château du Moyen Age, il ne reste dans la partie nord-est, que quelques fenêtres sculptées surmontées d’une accolade.

Jusqu’au XVIIème siècle, le sort du château est lié à celui de la Forteresse de Largoët à Elven, et à la succession des familles de Largoët, puis de Malestroit, de Rieux, de Coligny. Le domaine s’agrandit de bois, rivières et moulins, devient une seigneurie au XVIIème siècle, avec haute et basse justice. Avant la Révolution, le château appartient à la famille de Lantivy.

En 1851, M. du Fresne de Virel, propriétaire des forges et d’un haut fourneau, fait construire l’église St Martin et restaurer le château dans le style néogothique, très à la mode de l’époque. Le château reste dans la famille de Virel jusqu’en 1979, date à laquelle M.Turpin le rachète. Sans toucher à l’extérieur, il aménage des salles de réception pour mariages et une résidence de vacances. Seul le parc se visite.

A 3.5 km du bourg de Trédion vers Sérent, la chapelle de St Nicolas d’Aguénéac est située dans les Bois de Lanvaux, et domine la vallée de la Claie. En 1106, les seigneurs de Largoët fondent à l’emplacement actuel du bourg de Trédion le prieuré de Saint-Martin, en faveur des bénédictins de Marmoutier. Au XVIème siècle, il est uni à celui de Saint-Nicolas de Ploërmel et à celui de Saint-Nicolas de Guer, dépendant également de Marmoutier.

La seigneurie d’Aguénéac possède un manoir et une chapelle, mentionnée dès le XIIème siècle, mais aussi des bois, des métairies et trois moulins sur la Claie. En 1658, Pierre de Sérent, seigneur d’Aguénéac fait ériger la chapelle en trêve c’est-à-dire avec un prêtre en résidence. Il meurt en 1663 et est enterré dans la chapelle.

En pleine période de Terreur, pendant la Révolution, les landes de Lanvaux servent de refuge à la chouannerie. Pierre Coëdelo est un prêtre réfractaire qui dessert la chapelle St Nicolas, alors lieu de culte principal à Trédion. Le 23 octobre 1795, à la fin de la messe, les révolutionnaires appelés les Bleus de la couleur de leur uniforme, débarquent. En toute hâte, l’Abbé Coëdelo s’enfuit avec le ciboire.

Il est rattrapé par les Bleus, roulé dans les buissons épineux, les hosties sont dispersées à terre. Il est finalement achevé d’un coup de fusil. Dans le cimetière, sa tombe porte l’inscription en latin « Pierre Coëdelo, chapelain d’Aguénéac, égorgé le 23 octobre 1795 en essayant de soustraire les saintes hosties à la profanation ».

En 1820, les trêves ou frairies d’Aguénéac et de St Martin se réunissent pour former une nouvelle paroisse puis la commune de Trédion en 1836. Selon un plan en croix, l’édifice est surmonté d’un fin clocheton en bois couvert d’ardoises.
Il est entouré du cimetière dans lequel se dresse un calvaire du XIXème siècle de forme inhabituelle. Constitué d’une haute colonne polygonale, terminée par deux branches tronquées, il est surmonté d’une croix.

Le Pardon a lieu en juillet. Une fontaine de la fin XIX ème se cache à l’angle du champ adjacent. Les fontaines étaient associées aux chapelles pour leur rôle purificateur.